Grossesse : Je suis enceinte et ... ?











... Et c'est le pied !
... Et c'est flippant !
... Et c'est la catastrophe !
... Et c'est génial !
... Et c'est étrange !
... Et c'est l'euphorie totale !
... Et c'est indescriptible comme sentiment : 
tout se mêle, peur, joie, impatience, anxiété, j'en passe et des meilleurs...

Crédit photo : http://petrakovacova.fr/

Car oui, c'est un univers nouveau qui s'offre à nous, tous nouveaux (futurs) parents que nous s(er)ont. Une nouvelle vie, avec de nouvelles règles, de nouveaux horaires (nous y reviendrons plus tard...), de nouveaux impératifs, de nouveaux devoirs, mais aussi de nouveaux droits, de nouveaux bonheurs, de nouveaux émerveillements, bref, tout à (re)faire ! Quel sens de l'adaptation cela demande...

Personnellement, sur le premier trimestre, j'ai digéré la nouvelle de cette grossesse apprise très tôt (2 semaines après la conception). Cette digestion a été très lente. Non pas que je ne voulais pas de cet enfant, au contraire, il a été conçu dans la plus grande volonté, mais c'est plutôt la terreur des nouvelles responsabilités qui allaient m'incomber, qui hantait mes jours et mes nuits. Se dire que, 1 on tient une vie dans le creux de notre bidon, et que 2, quand cette vie sera sortie de notre bidon, on devra la tenir dans nos bras toute sa vie durant... Ben vous je sais pas, mais moi, ça m'a angoissé à mort !
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Soyons honnête, j'ai même un peu déprimé. Sauf qu'on ne saura jamais si c'était juste le cocktail Molotov des hormones de grossesse qui m'a rendue comme ça, ou pas.
Evidemment j'étais heureuse. affolée, mais heureuse. Horrifiée par tant d'inconnues dans mon planning plan-plan d'autiste légère* (oui oui nous y reviendrons aussi ). Car oui, j'étais pétrifiée de savoir que je ne savais pas ce qui aller se passer. Et même si je ressassais sans cesse que des milliards de femmes avaient vécu avant moi ce moment, et que la plus part s'en sortaient superbement, je ne pouvais m'ôter de la tête que je n'y arriverai pas. Cette tâche me paraissait insurmontable. J'en étais malade. Mais le temps a passé. Les premières échos sont arrivées, mes lectures sur le sujets m'ont peu à peu apaisée... Et finalement, ces tourments se sont (presque) éteints. J'ai profité de la vie, j'ai souri, j'ai touché mon bidon, j'ai senti Bébé Bulle bouger, je me suis étonnée de cela, de porter la vie en moi...

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Crédit photo : http://petrakovacova.fr/

Oui, en gros, j'avais l'impression d'avoir un alien dans le bidon... Je sais que certains vont être choqués mais c'était vraiment ma sensation : avoir un parasite dans le corps, l'avoir voulu, certes, mais parasitant tout de même. Pompant énergie, motivation, nourriture, sang, oxygène... Bref vivant à travers moi. Car je n'étais plus seule et c'est une sensation inexplicable. Pas désagréable, juste étrange. Un être vivant, un autre corps, dans mon corps... Un peu la sensation d'être dans le film Alien (d'ailleurs le scénariste et le réalisateur ont très probablement de gros soucis psycho avec la grossesse et l'accouchement...)...

Vu comme ça, j'ai l'air de beaucoup dénigrer cette grossesse mais en fait elle a été assez parfaite : je n'ai pas eu de nausées (sauf 2, 3 fois dans les premiers mois), j'ai continué de travailler jusqu'au début de mon congé maternité, après avoir déménagé la boutique où je travaillais, je n'avais pas (trop) envie de faire pipi la nuit, je ne marchais (pas trop) comme une baleine culbuto, j'ai galéré mais j'ai trouvé des fringues de grossesse à ma taille, j'ai eu les meilleurs fous rires de toute ma vie (vive les hormones !), je n'ai pas eu de masque de grossesse, je n'avais plus d'acné (ben oui il n'y a pas que les ado à en avoir ^^), je marchais lentement certes, mais avec fierté pour ce bidon,  j'ai pleuré aussi pour rien (vive les hormones bis !), je n'avais pas de complication notoire, Bébé Bulle se présentait bien pour l'accouchement, j'ai même été cueillir des fraises dans un champs à Thorigné-Fouillard à J -30 et J - 10 du terme, bref... Ça semblait pas mal ^^ J'en ai profité à fond, doucement mais sûrement !
Crédit photo : http://petrakovacova.fr/

Si c'était à refaire, ce serait un plaisir encore plus grand car je sais maintenant où je mets les pieds, et il y aura beaucoup moins d'appréhension pour risquer de parasiter ces quelques mois de paix intérieure et de beauté hormonale (pourquoi c'est pas comme ça toute la vie ?), sauf que 1, Bébé2 ce n'est pas pour demain car on a survécu aux premiers mois de Bébé Bulle, mais on va se requinquer un peu avant le second round hein... Nous ne sommes pas maso non plus ! Et que 2 : j'ai VRAIMENT besoin de dormir !... Comment ça les points 1 et 2 sont similaires ? Oui ben vous m'excusez si je ne sais plus compter, la torture du manque de sommeil m'a rongé les derniers neurones qui me restaient !

D'ailleurs, parlons-en des neurones de la femme enceinte. Cette galère insurmontable du " je perds la tête mais c'est la faute aux hormones", qui ne l'a pas vécu ? Tout partenaire d'une femme enceinte a pu constater que sa mémoire est plus réduite qu'un p'tit pois et que son seuil de concentration équivaut à une soupe lyophilisée... Par exemple : où sont passées les clés de voiture ? La catastrophe ! Et puis surtout, n'ayez pas le malheur de renfoncer le couteau dans la plaie du genre " Je te l'ai déjà dit hier" ou " tu ne m'as pas écouté, quand je disais..." ou " ben tu perds vraiment la tête ma chérie ": ça énerve et blesse plus qu'autre chose... Attendez juste que la tempête émotionnelle se dissipe, cherchez ces foutues clés (essayez dans le frigo, le panier à linge sale ou même le tiroir de la table de chevet, on ne sait jamais!) mais par pitié, ne renfoncez pas le couteau dans la plaie !

Crédit photo : http://petrakovacova.fr/

Vous avez tenu la lecture jusqu'ici sans me dénoncer à une assistante sociale ? Félicitations, vous êtes aussi fêlé(e) que moi... Mais il parait que "l'ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crâne" et que les fêlures ça laisse passer la lumière ;)

Si vous avez envie de réagir, de partager votre vécu sur votre grossesse (ou celle de votre conjointe), n'hésitez pas !

Et si vous trouvez ces photos jolies, allez donc faire un tour sur le site de la photographe Petra Kovacova, et sur la page Facebook de celui de son studio photo ^^

 *PS : Fillon, oui oui, les autistes aussi ont une vie et peuvent même voir des enfants, alors pourquoi pas un politicien autiste, après tout, ça vaudra toujours mieux que les politiciens véreux !  Non non, pas de politique ici, ce n'est pas le sujet...

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